Le sol est l’élément le plus important pour cultiver n’importe quel fruit ou légume. En prendre soin est donc primordial afin qu’il puisse donner tous les éléments essentiels afin de faire pousser des raisins en quantité suffisante et de la meilleure qualité possible. La meilleure façon pour le faire est d’en comprendre son fonctionnement naturel et de chercher à le reproduire dans le vignoble.

ÉTAPE 1

Tout d’abord, si on observe la nature, on s’aperçoit que le sol est toujours couvert et jamais laissé « à nu ». L’hiver, il est protégé par les feuilles mortes et l’été par du gazon, des fleurs, des arbres et des plantes. Il semble évident que la nature cherche à protéger le sol de son plus grand ennemi : le soleil.  En effet, les rayons UV, s’ils pénètrent directement dans le sol, peuvent être très néfastes en « brûlant » la majorité de la flore et de la faune présente dans le sous-sol.

VIGNES SÈCHES

ÉTAPE 2

Le travail du sol (labour) est également illogique dans la préservation de la qualité du sol. Il n’existe pas de processus naturel où le sol se laboure naturellement. C’est parce que le sol est constitué de plusieurs couches qui abritent différentes espèces (champignon et bactéries) qui chacune exécutent des tâches bien précises (décomposition de la matière organique et assimilation dans le sol). Chacune de ces couches possède un microclimat bien particulier afin que chaque espèce puisse y « travailler » dans les meilleures conditions. Pour éviter de chambouler ces microclimats il faut donc arrêter le labour des sols. En effet, lorsqu’on travaille le sol, on remonte des couches qui sont censées être enfouies et non en surface, ce qui a pour conséquence d’arrêter les actions des espèces dans cette partie du sol car elles n’évoluent plus dans leur habitat habituel. Cet arrêt est d’autant plus brutal que les couches seront brûlées par les rayons UV qui ne les atteignent normalement jamais.

TRAVAIL DU SOL

« Ils ont des Ferrari et ils roulent sur des chemins de terre, ce n’est pas la peine d’avoir une Ferrari pour rouler sur des chemins de terre, vaut mieux avoir une deux-chevaux…  »



Claude Bourguignon

Un couvert végétal permanent semble donc indispensable à la préservation de la microbiologie d’un sol intact. Cette dernière est essentielle afin d’assurer l’efficacité des champignons et des bactéries qui sont responsables de la création de sol neuf, de l’assimilation de minéraux et de l’emprisonnement de carbone dans le terrain.

Pour mieux comprendre cette théorie, je laisse la parole au plus grand spécialiste de la microbiologie des sols, j’ai nommé Claude Bourguignon.


INTERVIEW DE CLAUDE BOURGUIGNON
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