Tous unis pour la même cause
Vaste et diversifié. Deux termes qui s’appliquent parfaitement au monde du vin. De la méthode de culture à la vinification et à l’encépagement, le vin présente une multitude de facettes. Aujourd’hui, nous allons explorer les différentes philosophies qui animent ce domaine.
Culture Conventionnelle
Le système conventionnel implique une culture de la vigne et du sol selon les théories agricoles modernes, avec l’utilisation de technologies mécaniques et chimiques pour faire pousser des raisins et produire du vin. Malheureusement, selon moi, cette approche est une conception incorrecte de l’agriculture, car elle cherche à résoudre chaque problème de la viticulture et de la vinification par des solutions technologiques, sans véritablement chercher à comprendre le fonctionnement global de la plante et de la nature. La méthode conventionnelle utilise également des herbicides et des pesticides chimiques pour réduire les risques de maladie et diminuer l’effort des agriculteurs. Cependant, ces produits peuvent avoir des effets néfastes sur les racines de la vigne, les champignons, ainsi que sur l’écosystème du vignoble, en polluant le sol et les eaux. De même, la technologie viticole utilisée dans le chai, qui comprend une liste extrêmement longue de produits artificiels pour « corriger » ou « embellir » le vin, peut lui faire perdre toute son expression de terroir et le rendre uniforme à travers le monde.
Culture Biologique
Une solution pour lutter contre l’utilisation excessive de produits chimiques est l’agriculture biologique, qui vise à bannir ou réduire l’utilisation de produits chimiques, à maintenir un équilibre des écosystèmes et de la biodiversité, tout en étant plus respectueuse de l’environnement et de la santé humaine. Cependant, les règles du label Bio, à mon avis, sont parfois trop permissives, permettant encore l’utilisation de quantités importantes de certains produits néfastes. Malgré cela, l’agriculture biologique constitue un premier pas important vers une agriculture plus saine.
La Biodynamie
Dans la famille des méthodes écologiques, la Biodynamie, inspirée des réflexions de Rudolf Steiner, cherche à cultiver la terre en bannissant les produits de synthèse et en prenant en compte d’autres aspects, tels que l’influence des planètes sur la terre et les affinités entre les plantes et les minéraux. Bien que critiquée par la science moderne pour son approche non mesurable et non quantifiable, la Biodynamie reste une méthode respectueuse de l’environnement et de la biodiversité.
La méthode non-interventionniste
Ensuite, la méthode non-interventionniste, développée par Masanobu Fukuoka, est une approche qui vise à cultiver la terre avec un minimum d’intervention humaine, en favorisant la diversité des cultures et en évitant le labour du sol et l’utilisation de produits chimiques. Cette méthode, bien que principalement applicable à l’agriculture, offre une perspective différente sur la vie, l’économie et le travail, en prônant une approche solidaire et une vie simple.
Mieux comprendre la nature
Enfin, le mouvement « Nature » ne constitue pas une méthode de culture à proprement parler, mais plutôt une philosophie qui implique une conception différente de l’environnement, des rapports humains et du commerce. Ce mouvement, initié par des vignerons tels que Pierre Overnoy et Jules Chauvet, vise à produire du vin sans artifices tout en préservant la planète, en s’opposant aux pratiques , selon eux, destructrices de l’industrie du vin conventionnelle.
Le but de cet essai n’est pas de déterminer quelle méthode est la meilleure, mais plutôt d’encourager une approche holistique de la viticulture, en observant le comportement de la nature et en expérimentant différentes méthodes pour obtenir des raisins sains tout en préservant la Terre.
Étant donné que chaque approche est passionnante et que le sujet est vaste, j’envisage d’écrire un essai pour chacune des méthodes citées.
Santé